Les Coléoptères : qu'est ce qu'un Coléoptère ?

Connaissez-vous les coléoptères ? Savez-vous qu’il en existe plus de 350 000 espèces dans le monde, aussi différentes les unes que les autres ? Leur nom vient du grec « koléos » (le foureau) et « ptéron » (l’aile). Certains sont phytophages, d’autres nécrophages ou encore prédateurs. Si vous trouvez dans votre jardin une coccinelle, un scarabée, une lucane (que l’on appelle aussi un cerf-volant) ou un hanneton, vous saurez désormais qu’il s’agit d’un coléoptère.

La cocinelle un coleoptere

La cocinelle fait parti de la famille des coléoptères

Quelques mots sur les coléoptères

Les coléoptères possèdent quatre caractéristiques communes.

  • Caractéristique n°1 : Les coléoptères sont tous pourvus d’élytres, qui sont leurs ailes antérieures épaisses. Elles protègent efficacement leur abdomen des agressions extérieures.

  • Caractéristique n°2 : Les coléoptères sont munis d’ailes postérieures, qu’ils replient au repos afin de se détendre.

  • Caractéristique n°3Ils disposent également de mâchoires puissantes, capables de broyer de nombreux aliments.

  • Caractéristique n°4 : Ces insectes effectuent une métamorphose complète, à la différence de leurs congénères. Ils naissent sous la forme d’un œuf. Ils deviennent ensuite une petite larve, puis une nymphe, avant d’atteindre l’âge adulte. Ces quatre phases de leur vie sont très régulières chez les coléoptères.

coleoptere-identification

Où trouve-t'on des coléoptères ?

On trouve généralement les coléoptères en abondance dans les forêts, les champs et à proximité des zones humides. Néanmoins, vous pouvez en découvrir certains sur le balcon de votre appartement ou dans le jardin de votre maison. Regardez donc dans les pots de fleurs extérieurs ou sous les pierres de votre jardin, vous découvrirez sans doute une petite coccinelle ou un charmant scarabée, étonné d’être réveillé de la sorte. Certaines études récentes ont prouvé que la déforestation et l’absence de bois morts est une des causes de changement de leur habitat traditionnel, mais, compte-tenu de leurs capacités d’adaptation, ils sont arrivés à s’habituer à des zones urbanisées et artificielles.

Les coléoptères contribuent à l’écosystème et au développement durable

Beaucoup de néo-ruraux ou de jardiniers du dimanche trouvent qu’il faut tuer les insectes et les coléoptères en particulier. Or, il n’existe aucune raison valable de tuer les coléoptères, bien au contraire.

Les coléoptères ont une grande utilité au jardin et à plus grande échelle. D’abord, il a été prouvé qu’ils sont nécessaires à la chaîne alimentaire. De plus, leur activité est profitable à notre planète. Par exemple, les coccinelles détruisent les chenilles et les pucerons, qui dévorent nos potagers et nos légumes. Imaginez les conséquences de leur disparition ? Nous serions envahis de chenilles et obligés de répandre de nombreux insecticides polluants et néfastes pour l’environnement, afin de préserver nos récoltes. La coccinelle (comme les autres coléoptères) est utile à l’homme et remplit une mission essentielle, car elle nettoie la nature de différents prédateurs et de nombreux parasites. D’autres insectes de la même famille nous débarrassent des matières en décomposition, comme les végétaux morts ou les vieux champignons. Sans eux, il y aurait des conséquences dramatiques sur notre alimentation et sur notre santé. Il faut donc protéger les coléoptères, notamment en limitant certains insecticides trop puissants qu’ils ne supportent pas et qui contribuent à leur destruction.

 

Les coléoptères sont-ils comestibles ?

A l’heure actuelle, de nombreux insectes sont appréciés par les gourmets. Beaucoup de foyers français et européens dégustent par exemple des larves à l’apéritif ou ils se régalent de délicieux beignets de grillons. Certains coléoptères sont consommés régulièrement en Asie pendant la saison de la mousson. Riche en protéines et faible en matières grasses, cet insecte est savoureux et excellent pour la santé dans le cadre d’une alimentation diversifiée. On peut  cuisiner les coléoptères à la poêle, assaisonnés avec du sel, de la citronnelle et de l’ail. On peut rajouter de la sauce piquante, si l’on apprécie les saveurs asiatiques. Les coléoptères sont ainsi cuits comme des pommes de terre, mais ils ont beaucoup plus de goût que les tubercules. Pour vous en procurer, vous pouvez organiser un petit élevage personnel. Cela demande peu de temps et d’attention et la reproduction des coléoptères ne se fait pas attendre. Vous avez aussi la possibilité d’en acheter dans le commerce en sachets déshydratés. Certaines enseignes commercialisant des produits asiatiques en proposent à leur clientèle et, pour les déguster, il suffit de les faire réchauffer au four.